Les journées s’étendaient chaudes, très chaudes, étouffantes parfois, souvent… La chaleur n’en finissait pas. Les nuits n’apportaient plus ni air, ni fraîcheur depuis longtemps et moi je t’attendais.
Bien sagement tu étais là au creux de moi, loin de suivre les données météorologiques, tu suivais ton rythme.
Ce soir là, comme presque tous les autres, nous sommes sortis sur les bords de Loire… sortir de notre torpeur et chercher une légère fraîcheur.
L’air était dense, doux et chaud, enveloppant sans être étouffant, il faisait bon.
On a marché et nos pas ce sont étirés, on s’est senti proche, on s’est senti unis. On était heureux, légers et tendres.
Les herbes folles le long du chemin venaient frôler nos jambes, chatouilleuses, presque joueuses. L’air embaumait des senteurs de soir d’été, un parfum de fleurs des champs, une odeur d’herbes sèches et au loin une mélodie, Quelques notes, un chant, un air de fête qui monte et qui rempli l’atmosphère.
Alors on s’est laissé guider.
Au bout du chemin nous avons trouvé Combleux, ce petit village préservé, cette parenthèse. Et là au pied de l’église, sous les tilleuls, une chorale, quelques personnes, de la joie et de l’imprévu.
Il y avait de la magie dans l’air, une soirée de rires et de bonheurs.
Toi dedans, nous dehors, à quatre ou cinq… suivant les comptes et les convenances.
La lumière s’est effacée et on s’est rapproché. Nina est montée sur les épaules de Jam, Lily a pris sa main et il a pris la mienne, par tes mouvements tu m’as raconté que toi aussi tu partageais notre douceur.
Unis et bien serrés les uns contre les autres nous sommes revenus dans la nuit noire avec les yeux qui piquent de bonheur et de fatigue.
Ça fait un an aujourd’hui que cet article attend d’être écrit.
C’était notre dernière promenade, quelques jours plus tard, tes grands yeux se posaient dans les miens, cet amour inconditionnel et déjà infini s’enracinait dans nos vies. Dans quelques jours nous fêterons tes un an !
