Fin janvier, l’année dernière je quittais Facebook, et en dehors d’un retour de 4h début février pour y défendre la liberté d’expression je n’y suis pas retournée.

Pourquoi j’ai quitté Facebook ?

J’ai quitté Facebook après avoir lu un article relayé par un ami sur l’usage que l’on fait de son temps. Je me suis aperçu que je passais beaucoup plus de temps sur Facebook que je ne l’aurai vraiment voulu. Ça ne m’apportait ni satisfaction, ni plaisir, je finissais par le faire un peu comme une corvée sociale. J’allais liker et partager par convenance, amitié, soutient, renvois d’ascenseur, devoir et c’est tout.
J’avais peur que mes amis pensent que je me désintéressais d’eux et de leur vie si je ne regardais pas leurs publications. En y repensant je me dis que moi même je n’ai jamais pensé ça d’eux alors pourquoi eux le penserait ? Facebook n’est qu’un réseau social, pas un lieu de vie.
Au départ j’avais juste envie de faire un break, j’étais saturée d’informations qui ne me correspondaient pas toujours et j’avais besoin de me libérer du temps. Je pensais partir un mois. D’ailleurs Je me suis contenté de désactiver et non pas de supprimer mon compte. Un mois est passé, puis 2, puis 3 sans que ça ne me manque et finalement je me suis aperçue que j’étais partie un an.

Facile ?

Oui et non. Facile parce que ça ne m’a pas vraiment manqué, et moins facile parce que l’automatisme était bien ancré. Trop bien ancré, limite flippant, la première semaine je me suis retrouvée au moins 10 fois par jour sur la page de connexion de Facebook sans m’en rendre compte et sans le vouloir. Avant de me dire à chaque fois : « mais non j’y vais plus, je suis libre ! ». Ça a fini de me convaincre qu’il était bénéfique de partir.

Les conséquences ?

– Je suis passée de plus de 30 personnes qui me souhaitaient mon anniversaire à 2, et j’ai moi-même souhaité l’anniversaire de seulement quelques proches.
– Je me suis sentie libre, j’avais vraiment une pression en moins.
– J’ai gagné du temps.
– Une conséquence amusante est que Jam se sert de notre conversation comme d’un mémo. Lorsque l’on désactive son compte, les conversations ouvertes restent ouvertes, c’est-à-dire que l’on peut continuer de t’écrire dans Messenger sans que tu ne le saches et sans que la personne qui écrit ne sache que ton compte est désactivé. C’est pas vraiment malin de la part de Facebook. Donc il continu de m’envoyer les liens qu’il veut regarder plus tard, et ensuite il les retrouvent dans notre conversation. En réactivant mon compte je vais avoir environ 200 messages…

Ce qui m’a manqué ?

– Je ne pouvais plus administrer ma page Ciloon. Pour administrer une page il faut avoir un compte personnel actif, j’ai donc dû y renoncer.
– Il y a quelques groupes de discussion que j’aimais bien, notamment autour de la lecture, j’aimais bien lire certains avis littéraire. Il y avait aussi un groupe de maman végé avec de bonnes idées… Je trouvais des inspirations et j’aimais ça. Les groupes c’était ce que je préférais dans Facebook. J’ai toujours aimé l’esprit communautaire. Je suis une grande fan de la période « forums » que je trouvais bien moins nombriliste que les réseaux sociaux actuels.

– Sur Facebook j’ai vu passer beaucoup d’informations intéressantes, d’articles relayés par mes amis et contacts… c’est d’ailleurs comme ça que j’ai lu cet article sur le temps. Bien que certaines informations soient très pertinentes elles étaient noyées au milieu des autres. J’avais pourtant peu de contacts et je faisais du tri régulier mais j’étais toujours submerger par ce flux d’informations autant sur le monde que sur la santé de la grand-mère d’un tel. Je n’avais plus envie de faire ce tri.

Pourquoi y retourner ?

Heu ? Juste pour voir ? En fait je ne sais pas trop, aujourd’hui plus rien ne me manque de Facebook mais il y a la curiosité. Alors là, en écrivant cet article je viens de prendre la décision de réactiver mon compte. En réalité je pense que ce sera juste un passage, ou peut-être que je me contenterai d’administrer ma page et de passer sur des groupes.

Et les autres réseaux sociaux ?

Oups…


– Oui bon, il y a Instagram qui me prend du temps lui aussi mais ce n’est pas pareil. Ce n’est pas pareil parce-que j’y prends du plaisir tout simplement. J’ai toujours été fasciné par l’image fixe, l’instantané. Petite, je découpais toutes les images que je trouvais dans des magazines. C’est un réseau social visuel, ce qui me correspond beaucoup plus. En ce moment je réfléchis quand même à la place que j’y prends et au temps que j’y passe mais je pense que si je veux le limiter ce sera plutôt quelques jours par mois. Les 7 premiers jours de chaque mois ? En cours de réflexion…
Et puis Les personnes que j’y côtoie ne sont pour l’essentiel pas des gens que je connais, je m’y sens beaucoup plus libre.
– Et Pinterest ? Pinterest je m’en sers uniquement pour épingler des images de produits ou d’idées qui m’intéressent sur Internet quand je suis dans une recherche mais j’évite d’aller sur le site ou l’appli. Je crois que je pourrais très facilement y perdre une journée entière à suivre ses suggestions d’images. Notamment dans les idées créatives. Donc je limite beaucoup pour éviter de m’y perdre.
Mes priorités se vivent plus qu’elles ne se regardent.